Les PFAS (per- et polyfluoroalkyl substances) sont une famille de substances chimiques synthétiques. Mondialement utilisées depuis les années 1950, ils sont de précieux alliés dans notre vie quotidienne. Les PFAS sont des composés fluorés extrêmement stables, très résistants aux températures, aux agents chimiques et hydrophobes. Ils repoussent également les graisses et ont des propriétés antiadhésives. Ainsi, nous les retrouvons dans une grande variété de produits de consommation courante : revêtements antiadhésifs, emballages alimentaires, textiles extérieurs. Ils sont également utilisés dans de nombreuses applications industrielles : peintures, pesticides, mousses d’extinction d’incendie, produits de nettoyage… Ils nous rendent service au quotidien, oui mais voilà, ils ont les défauts de leurs qualités ! Leur pouvoir polluant, nocif pour l’environnement mais également pour notre santé devient préoccupant.
Les PFAS se répandent dans l’environnement
Les PFAS appelés « polluants éternels », sont considérés comme des produits chimiques persistants. Très résistants à la dégradation, ils se décomposent difficilement dans l’environnement ou dans le corps humain. On parle d’une pollution aérienne du fait des émissions sous forme gazeuse des PFAS plus volatiles qui ont une plus grande facilité à passer dans l’atmosphère. Ils contaminent également les cours d’eau via les stations d’épuration. Les PFAS sont également qualifiés de « polluants globaux ». Le problème est mondial, car la pollution est à l’échelle planétaire. Les pôles eux-mêmes ne sont pas épargnés.
Les PFAS, une question de santé publique ?
Depuis 50 ans, les PFAS se sont répandus dans l’environnement par le biais de rejets industriels en particulier dans le domaine de l’industrie chimique, de déchets et d’incinération de déchets. Mais pas seulement, l’utilisation et de l’élimination de produits de consommation contenant des PFAS est aussi responsable de cette pollution.
Problème longtemps méconnu, ils sont devenus une préoccupation depuis une vingtaine d’années dans certains pays. En France, la question préoccupe depuis quelques mois seulement.
Tous les échantillons humains analysés révèle la présence d’au moins un PFAS, parfois beaucoup plus. Certaines études mettent en exergue leur nocivité sur la santé humaine : diabète, obésité, cancers, infertilité, perturbation endocrinienne… Il semblerait également que les PFAS aient un impact sur le système immunitaire, plus précisément sur la réponse vaccinale.
Une timide prise de conscience
Face à ce problème d’envergure, il est temps de réagir. Dans une démarche volontaire, des industriels veulent connaitre les concentrations en PFAS émis dans les rejets atmosphériques. Une façon également d’assurer le suivi environnemental de leur site et d’appréhender de nouvelles réglementations. En 2021, un industriel a mandaté Ginger LECES pour l’épauler dans cette mission de diagnostic.
Le groupe GINGER a de fait été un des pionniers dans la détermination des PFAS sur les rejets des cheminées en France en se basant sur des méthodes validées par l’agence américaine de protection de l’environnement (US-EPA). Il travaille aujourd’hui sur une méthodologie de prélèvement et d’analyse des PFAS dans l’air ambiant.
Concernant les sites et sols pollués, les seuils de quantification dans certains milieux et leurs effets toxiques nécessitent une méthodologie de prélèvements soignée avec du matériel adapté. Le groupe GINGER, fort de son expérience, a mis en place dans ses chantiers les prélèvements des milieux sol, eaux souterraines, sédiments, gaz des sols et air ambiant, rejet gazeux et denrées alimentaires.
PFAS, catégoriser pour mieux traiter
La définition du contexte historique est primordiale pour ces molécules multiples et ubiquistes. De par son implantation nationale et multi-métiers, le groupe GINGER possède une base de données chimiques multi milieux pour ces molécules spécifiques. Cela facilite la distinction d’un bruit de fond d’une pollution concentrée, différentiation primordiale dans la prise de responsabilité d’une pollution.
Il est d’ailleurs important de travailler avec les maîtres d’ouvrage publics et privés pour établir une base de données des corrélations activités/composés ou famille de composés des PFAS. Des méthodologies similaires utilisés dans les sites et sols pollués pour d’autres polluants ont déjà fait leurs preuves.
Enfin Ginger BURGEAP est en étroite collaboration avec les administrations pour la mise en place d’une méthodologie de choix des valeurs toxiques de référence (VTR). Une méthode qui valide les calculs de risque pour ces substances émergentes d’un point de vue risque sanitaire.
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